lundi 21 juin 2010

Le Grand Incendie

Je n'ai rarement été aussi content de fuir la France pendant une coupe du monde. En temps normal, ça me ferait plutôt chier. Ce n'est pas tant que je risquerais de manquer des matchs importants, mais bon, pour suivre l'équipe de France, c'est quand même plus sympa avec les télés et journaux français.

Non seulement cette année, il n'y aura sans doute pas à suivre l'équipe de France en tableau final, mais de plus, la presse française, je n'en peux plus. Je ne supporte plus l'Equipe,  Pierre Menes et l'ensemble des médias qui nous parlent de la coupe du monde. Je suis écoeuré par ce qu'ils ont fait. Si j'étais journaliste, ils me ferait d'autant plus honte.

Dès que l'équipe de France n'a pas un jeu digne d'un demi finaliste brillant, Vincent Trouduc et ses confrères attaquent sans relâche joueurs, entraineurs et fédération. Ils vont bien au délà de leur mission d'information, ils méprisent, insultent, jugent, donnent des leçons et manipulent. Leur flop le plus mémorable est celui de #98, campagne pendant laquelle ils avaient tout fait pour démonter le groupe France. Aimé Jacquet avait tenu bon, accroché à ses convictions, son objectif, ses plans et son timing. Les joueurs avaient suivi Jacquet, et avaient eu suffisamment de caractère, de talent et de réussite pour rallier tout le monde derrière eux.

Cette année, ce sera sans doute le plus beau chef d'oeuvre de l'Equipe. Je trouve leur "une" avec les propos d'Anelka être une énorme désinformation. Quand je lis cette une, j'imagine Anelka prononcer ces parole les yeux dans les yeux de Domenech, à 30cm de lui, devant des caméras de télévisions. En réalité, Anelka les prononce à voix basse, dans son coin, en aparté. Un peu trop fort (ou suffisamment fort) pour être entendu par l'intéressé. Qu'importe pour le journal, Anelka, l'a dit, on se doit d'informer les gens. Et on sort une "Une" à la "Voici" ou "Gala", racoleuse et vulgaire au possible. A mon sens, cette affaire ne méritait guère plus qu'un encart à l'intérieur du journal.

La méthode: jeter de l'essence sur le premier début d'incendie significatif

- Alors que l'affaire s'était réglée en interne pour les besoins sacrés de l'équipe de France et de la mission, la FFF n'a plus d'autre choix que d'exclure Anelka.
- Les joueurs sont ulcérés de perdre un des leurs par le fait d'une balance et se révoltent et refusent de s'entrainer.
- Le préparateur physique et le directeur de la fédération quittent le site devant cette prise de position inacceptable des joueurs .
- Domenech et la FFF perdent encore un peu plus le contrôle.

A la veille d'un match où l'on pensait déjà n'avoir aucune chance, on peut se demander quels joueurs vont jouer, dans état ils seront et pour quelle nouvelle humiliation.

Quels ont été les tirages du journal en ce jour de "une" mémorable? Combien cette affaire va t elle rapporter au journal sur les jours qui suivent? On le saura sans doute en temps utile. Mais le début de campagne de l'équipe de France sur ces seuls résultats aurait sans doute eu du mal à faire de ce cru 2010 une coupe du monde rentable pour le journal et les autres médias en général. Provoquer un séïsme suffisamment violent pour que les effets se fassent sentir le plus longtemps possible pendant cette coupe du Monde est une idée qui vaut ce qu'elle vaut pour tenter de limiter la casse... Il y aura des nez qui saignent, mais à la guerre comme à la guerre. Deux jours après, toute la classe politique s'empare de cette affaire d'état... Allons, allons, messieurs et mesdames les ministres, je vous rassure, ce n'est que du football et vous pouvez retourner à vos dossiers chauds et à vos casseroles. Il va falloir mettre les bouchées doubles pour amortir la déprime nationale post coupe du monde.

Alors finalement, le journal s'attendait il à déclencher un tel cataclysme? Si oui, était-ce intentionnel, voir même espéré ? Vu l'incompétence de certains joueurs, de l'entraineur et des 19 membres sur 20 qui ont voté pour prolonger Domenech en 2006, puis 2008 après tout, ce n'est peut être pas un mal de tout brûler ...

Mais au milieu de tout ça, quelle hypocrisie. Car on reproche aux joueurs leur comportement en réaction alors  que:
- soit c'était complètement voulu voir espéré
- soit ça ne l'était pas, et le journal ne s'est pas posé la question des conséquences qu'aurait cette "une" vulgaire, racoleuse, et qui amplifie énormément un incident de vestiaire.

J'imagine déjà Vincent Trouduc se justifier la main sur coeur: "Vous savez, on a de la sympathie pour l'équipe de France, mais notre déontologie est le devoir d'information, pas la protection de l'équipe de France"...
Ouais d'accord... Alors raconte ce qui se passe, purement et simplement, et arrête d'amplifier, déformer et de dresser procès sur procès dès qu'un gonze ne te reviens pas.

Suite à cette affaire, tout le monde désapprouve la décision des joueurs de ne pas s'entrainer, et d'avoir remis en cause l'autorité du coach. Mais le journal l'Equipe et l'ensemble des média foot en France sont les premiers à avoir tout fait pour rabaisser l'image de Domenech ces quatre dernières années (avec la coopération de celui ci, je vous l'accorde), à avoir tout tenté pour souffler sur les moindres braises (premier clash étouffé avec Henry avant les barrages, affaire Zahia, bagarre Riberry - Gourcuff, ...). Il y a un moment où il faut être cohérent.

Bien sûr, ce groupe est faible, cet entraineur est nul, et ce bureau de vieux croutons est incompétent, et ce n'est pas de la faute des médias. Seulement voilà, d'ici le mois d'Aout, Laurent Blanc devra reconstruire une équipe, un groupe pour préparer un euro, puis une coupe du monde. Et en ce moment, le réservoir est loin d'être débordant:
- pas de jeune postulant à prendre la relève de Galas et Abidal en charnière centrale.
- le groupe perdra l'expérience des Gallas, Henry, Vieira
- les hommes de base pour reconstruire auraient sans doute du être Evra et Ribery, deux des joueurs les plus exposés dans cette histoire. 
- les jeunes prometteurs, Gourcuff, Diaby, Lloris sauront ils dépasser cette campagne tragique ?
- il n'y a plus de leader sur le terrain, et qui voudra prendre ses responsabilités dans le futur?

Heureusement, Nasri, Benzema ou Lassana Diara ont été épargnés par cette tornade, ils ne seront pas de trop pour essayer de reconstruire une équipe décente... 

Lors d'une catastrophe, et c'en est était déjà une après la défaite contre le Mexique, dans un contexte football, entendons nous bien, le réflexe est en général de porter secours aux survivants, pas d'achever les blessés et ceux qui s'en sont sortis indemnes...

Anyway, il est temps désormais de finir de boucler les valises. A moi (nous) Las Vegas et Montréal. Enfin, si les avions volent le 24/06. Con de grévistes...


mardi 8 juin 2010

Marrakech 2010: Voilà, c'est fini

Il en reste beaucoup de souvenirs, quelques Dirhams, des photos, une ligne à la hendonmob, et une expérience à faire fructifier.

Sinon, le retour a été un peu spécial. J'ai commencé la dernière journée par une visite au Jardin Majorelle, l'ancien jardin d'Yves Saint Laurent. J'adore ce lieu, sa fraicheur, sa végétation, ses couleurs et son calme. Après une heure passée là-bas, je rentre à l'hôtel à pieds. J'ai un peu de temps, et je n'ai pas beaucoup marché dans Marrakech. Du coup, je me fais une heure de marche en plein cagnard. Je retrouve la Khoutoubia au radar, traverse ses jardins, et retrouve l'hôtel assez vite.

Je passe au Casino changer mes jetons. Problème, je ne peux changer en euros, car il me faut un justificatif de gain en tournoi, plus un justificatif de change Euro/Dirhams. Si j'ai bien le second, je ne sais pas ce que j'ai foutu du premier, et de toutes façons, les personnes habilités à faire la transaction n'arrivent que vers 18h00, et je pars prendre l'avion à 17h30.


Je décide de changer à l'aéroport, et échange donc mes jetons contre 20000 Dhs. Arrivé à l'aéroport, je vais direct au bureau de change, mais problème. L'employé ne veut me changer que le même montant changé en arrivant, soit 5000 dhs. Je fais ça, et me retrouve avec 15000 dhs que je ne peux changer. De plus, l'état marocain n'autorise pas l'importation et l'exportation de plus de 1000 dhs. Ca commence à pas trop me plaire. Je cherche dans l'aéroport des français qui n'auraient pas encore changé et qui pourraient me convertir mon argent... En vain.


Je finis par me résoudre à rapporter la somme planquée dans mes bagages, en me disant que ça resservira plus tard... 1400 euros de bloqués tout de même jusqu'à la fin de l'année. Fuck.

Je passe sans problème les différents contrôles, monte dans l'avion. Le vol avec le vent dans le dos dure un peu moins que prévu. J'arrive à Marseille, attend ma valise une plombe, et au moment de sortir, un douanier m'arrête.
"Rien à déclarer?"
"Non".
"On va faire un petit contrôle"... et merde.

Vidage de la valise, puis du sac à dos. S'il tombe sur mes dirhams, ça va l'intéresser ou pas? En tout cas, la limite de cash en Europe est 10000€, ça fait moins. La fouille est assez rudimentaire. Il a l'air de chercher des trucs d'assez gros. Il n'ouvre pas mon petit sac d'appareil photo... Çà tombe bien, on va gagner du temps.

Pas de contrefaçons, pas d'alcool, pas de clopes, pas de shit... Pour le reste, je ne crains rien. Je finis par sortir un peu plus tard pour retrouver mon chez moi. Le chat m'engueule puis me colle. Je m'aperçois qu'elle n'a fait ni le ménage ni les courses...

Je cherche un film à regarder, opte pour "Anges et Démons". C'est à peu près à "Un Prophète" ce que mon appart est à la chambre d'un 5 étoiles... Il n'y a pas de doutes, je suis rentré...

lundi 7 juin 2010

Dernière nuit à Marrakech

Je ne vais pas faire le debriefing complet.  J'ai du dicter une demi heure d'impressions. Je dois trier ce que je partage et ce que je garde pour moi. :D

Soirée méditation. Je suis tombé sur un pet' dans le parc de l'hôtel, et j'ai tiré dessus. J'ai passé la soirée sur le balcon, vue sur les palmiers. Je profite à fond, à ma façon. Une multitudes de choses remontent de ces 10 jours. Ce furent 10 jours de formation d'une très grande valeur. Une étape. Je  vais  en retirer beaucoup de choses. 

J'ai voulu regarder un film. Je suis tombé sur "Rien de personnel" sur mon disque dur. J'ai regardé 10 mn, ça m'a agressé et j'ai arrêté. J'ai cherché autre chose et je suis tombé sur "Un prophète". Le début m'a aussi agressé, mais j'ai continué. J'ai pris une claque, ça m'a bougé. Je me suis d'ailleurs mis à dicter mes impressions sur le mon séjour au milieu du film... Pas envie de perdre les sensations que j'avais. Ce que je retire du film, c'est une leçon de détermination. Ce n'est pas anodin. J'adore les moments où j'ai la sensation de laisser venir les choses dont j'ai besoin. 

Et puis j'ai enchaîné sur un peu de musique. A chacune de mes trois dernière perf importantes, j'ai un album. Vegas: U2, no line. A Aix, le live d'Asa à Paris. Ici, le début du dernier live de Noir Desir. L'intro, "Si rien ne bouge", m'a paru coller trop bien avec le cadre. Et puis le texte m'a aussi interpellé. Toujours les mêmes doutes... J'avances, mais où je vais ? 

Anyway. J'avance, je profite. Je médite. 

Ce n'est pas perdu.








samedi 5 juin 2010

Marrakech, Day8: Il va falloir songer à changer de bocal...

En effet, aujourd'hui, la journée est consacrée uniquement à des satellites pour le Main Event. Le 4500€. Il y a de moins en moins de "touristes". La plupart des amateurs plus ou moins éclairés sont partis en début de semaine. Il reste les pros, qui joueront le main event de toutes façons, mais qui jouent quand même les satellites, soit pour se chauffer, soit parce que payer l'entrée moins cher ne les dérange pas. Il reste aussi les locaux ou vacanciers fortunés qui continuent à s'amuser à mettre et remettre 500€ dans les satellites. Il y a aussi les pros qui peuvent se permettre des tournois à 500, mais pour qui 4500€ est un peu hors bankroll. Et puis il reste ceux qui ont prévu de rester jusqu'à la fin du tournoi principal, mais qui ne jouent plus. Comme moi. J'ai déjà joué pas mal cette semaine, et ça c'est bien passé. Vu les gens qui restent, je ne suis pas sur que ces satellites à 500€ soient super rentables. Et il y aura des structures nettement plus belles à jouer pour ce buy-in.

De plus, je ne me sens pas prêt pour jouer le main event. A tel point que si j'avais pris le ticket, je pense que j'aurai cherché à le vendre. En effet, je pense qu'il est nettement plus intéressant de faire 6 DSO Chili que un tournoi à 4000€ vu le field. Même si les field des DSO sont durs, la structure permet de passer beaucoup de temps à la table avec de bons joueurs, et d'emmagasiner beaucoup plus d'expérience.

Sinon, je n'ai toujours pas de photo à proposer. J'ai un peu la flemme. Demain, j'essaierai de faire un effort. Ou Dimanche. Ou Lundi. Ou pas.



Par ailleurs, je suis en train de lire le tome II de Winning Poker Tournaments. Ce livre est co écrit par de très gros joueurs de poker online: Eric "Rizen" Lynch, Jon "Pearljammer" Turner, Jon "ApeStyle" Van Fleet. Le tome II est consacré à la fin de tournoi, du moment ou la bulle à éclaté (tous les joueurs restants sont payés pour les non initiés, je fais des efforts sous la pression :D ), jusqu'au tête à tête final. Je suis impressionné par la précision de la sélection de chaque spots. Ce livre, comme le premier, est un livre à lire absolument (et sans doute à relire) pour tous les joueurs qui souhaitent progresser en tournoi.

En ce moment, j'ai la chance de faire une perf à chaque fois que je sors. Ce n'est pas une raison pour tout redistribuer aussi sec. Le mois de Mai à encore été très bon. Je ferai le bilan en rentrant et en faisant le point sur les sessions de CashGame online. A vu de nez, ça doit tourner aux alentours de +800€. Et si je ne craque pas d'ici la fin du séjour, le mois de mai devrait finir un peu au dessus des 2000€. Du coup, je pense que j'irai jouer le DSO à Vienne en Octobre et celui de Marrakech  en Novembre. A moi d'avoir fait ce qu'il faut pour avoir progressé d'ici là.






  

vendredi 4 juin 2010

Marrakech, Day7: Dernier spot du séjour - manqué

En me levant ce matin, j'ai appris qu'à 21h les organisateurs remplaçaient un des satellites 2000dhs par un satellite 5000 dhs. Et comme par la même occasion, j'ai appris que je pouvais échanger mes deux boucheries winner take all en une charcuterie à 8 tickets si je rajoutait 1000 dhs, mon choix a été vite fait. 

J'ai commencé par aller voir quelques flops avec des mains potentielles sur une tables assez passive hormis un joueur à ma droite. Peine perdue. 2e paire ne suffit pas contre 3 joueurs quand la barre de fer relance votre cbet différé au turn.

Et puis je trouve un AK au milieu de cette activité. Je relance un limper à 200 sur 25/50, suis payé deux fois, et la SB squeeze à 1200. Je l'ai vu un peu jouer, c'est un Maroccain qui donne beaucoup d'importance à ses pockets, mais pas assez à ses grosses cartes. Je le met sur 77+ ou AK. Du coup, je décide d'aller voir le flop, puis je controle sur un flop KJ5 dont deux piques en checkant derrière. Je paye 900 au turn sur un 3e pique, puis checke derrière sur un 4e pique avec mes deux cartes rouges. 

Le squeezer montre pp9 dont le 9 de pique. Bonne lecture. Du coup, je ne regrette pas mon contrôle avec 2 outs plus un backdoor dehors. Mais par contre, dans ce genre de tournois, laisser filer un pot à pas loin de 5k dès le premier niveau n'est pas une bonne idée. Me voilà déjà en galère à un peu plus de 2000.

Ensuite, ... rien. 

50/100 pas de spot pour resteal
75/150 pas de spot pour push. Je n'arrive pas à aller gambler mon QTs derrière un tapis.
100/200 un seul micro spot quand trois joueurs limpent ma BB. J'ai peu de FE, et mon 43s m'incite plus à tenter un stop and go sur flop qui me touche qu'à pousser preflop. Je rate complètement et continue à abandonner.
150/300, deux limpers dont un UTG et je trouve ppT. Banzai. Les deux limpers me paient, et check down un roi au flop puis 4 piques derrière. Cette fois, j'ai le T de pique, mais de toute façons, ma paire tenait contre pp6 et un Ax.

Me voilà revenu à 5k, le stack de départ, je laisse passer quelques mains et ne résiste pas à essayer d'isoler un limper fishy à souhait avec Q9s. Armand Hairabedian me revient dessus à tapis, et 20% de mon stack s'envole. Retour en mode push/fold. C'est 1100 de gâchés très clairement. Trop de monde derrière, et si j'ai une main ici, vu le lascar, je raise beaucoup plus fort. Ma main est très moyenne, j'ai 17/18bb... J'aurai mieux fait de fold. Anyway.

Pause, fin de la période Re-Entry, et augmentation de blindes qui tue. De 150/300, on passe à 200/400 ante 25... 
Je suis déplacé à la reprise de UTG je passe au CO. Cool. Première main un limper UTG+1 que je ne vois pas. Heureusement que j'ai 94o, parce que j'avais le doigt sur la gâchette.
Puis une relance et sur ma merde au Hijack. Puis...

La table recasse. Je passe d'UTG+1 à BB. Le BTN me pousse 2700 dessus. Je suis prêt à coller light, mais j'ai 42s. La main suivante, de SB, je découvre 99 derrière un raise d'un bon stack à 1000. Faiblesse ou monstre ? Je ne peux faire plus qu'envisager le pire, il n'y a pas de cas ou je passe 99 ici. Réponse, le pire: KK, pas d'aide pour moi et fin de l'aventure.

Çà aura été vraiment très intéressant de jouer pendant 7 jours avec les même têtes, d'apprendre à connaître les joueurs, de repérer les noms, de faire des recherches sur leurs états de service. J'ai réussi aussi à mettre un nom et un pseudo sur un djeuns que j'ai croisé à Agde, à Aix, puis de nouveau ici. C'est un sérieux client avec les cartes, joueur de NL600 online, joueur de gros tournois en live, de gros csh game live. Un gros fétard, un peu (beaucoup?) blazé qui ne doute de rien et qui ne semble pas vraiment s'éclater dans sa vie de jeune joueur professionnel. Combien sont ils comme ça ? 

J'ai croisé un Roumain, qui lui aussi a l'air assez jeune, et qui joue régulièrement des buy in à 5k en europe. Pas mal de parisiens de cercles, des piliers du ClubPoker. Et puis quelques noms franchement connus: Roger Hairabedian, Antoine Saout, Brice Cournut, Anthony Lelouche, Bruno Launais, Ludovic Lacay, Paul Testud et quelques autres sans doute que je n'ai pas encore identifié. 

Beaucoup de jeunes nouveaux pros, de futur ex pros, des pétés de tunes, des passionnés, des invités, des business men, des bloggers, des journalistes, des fauchés, des flambeurs, des qui font sans blanc d'être pétés de tune, des purs blocs en maillot au bord de la piscine, des bombasses à l'entrée de la boite de nuit, des vieilles moches, des fausse belles. Des sympas, des énervés, des gros égos, des pleureurs, des discrets. J'ai entendu 317 histoires de bad beats.

J'ai aussi vu pas mal de gros fishs, des gens qui ne comprennent rien au jeu. Ou je me situe dans tout ça?? Pffff. Sans même parler des stars, je suis loin. Cette immersion permet de garder les pieds sur terre. D'emmagasiner de l'expérience, de passer du temps à la table, de chatter un résultat, de garder l'envie de travailler,  de rester humble. Mon jeu en tournoi comporte pas mal de lacunes. Mon jeu n'est pas calé, je fais encore trop d'erreurs, et suis trop dépendant des cartes et des spots. 

Vivement Las Vegas. J'ai envie de jouer un peu en cash game, mais pas en 10€/20€. J'ai aussi envie de rejouer en tournoi, mais avec un peu de profondeur. Oui, j'ai toujours envie de d'aller plus loin dans cette voie. Mais y'a t il vraiment une issue ? Anyway, même pour revenir à la case départ, tous les jours je me souviens que pendant 10 ans j'ai bossé dans la zone industrielle du 14e à Marseille. Tous les jours, je pense à mes potes qui vont taffer et qui tueraient pour être à ma place. Tous les jours, j'ai à moitié honte de parler que je joue quelques centaines d'euros dans des tournois de poker....

Chaque voyage de gratté est une victoire...

Vivement Vegas.


mercredi 2 juin 2010

Marrakech, Day6: De nouveau en pleine forme.

Well, la très bonne nouvelle du jour, c'est que je suis de retour au top. J'ai profité de la journée pleinement, et c'est déjà pas mal.

La moins bonne nouvelle du jour, c'est que les satellites à 2000Dhs pour le main event sont morts pour l'instant.
Je me suis inscrit pour celui de 16h, nous étions 33 joueurs pour un prizepool à 57400 Dhs, soit un ticket. Et un winner take all à 33 joueurs, ça ne se gagne pas comme ça. Surtout quand tu es card dead pendant plus d'une heure avec un départ 50BB deep.

J'avais décidé de gambler un peu moins que sur les précédants sats pour essayer de voir la fin d'un premier niveau. J'ai du aller voir deux flops avec des mains du style 86s, mais sans accrocher ne serait ce qu'un ventral.
Ma première opportunité va se présenter sous la  forme d'un KQo niveau 75/150 alors que j'ai 1600 de stack environ sur les 3000 de départ. En tant normal, je boite ça facilement. Dans ce cas précis, il n'y a pas de SB donc seulement 150 à prendre. Du coup, je relance à 400, suis payé par le bouton et on floppe un truc du genre J75 tout à trèfle, et je n'ai pas de trefle. Du coup, je décide d'abandonner le coup, et je check fold la brique au turn que m'a laissé le bouton gratuitement...

Ma deuxième opportunité vient sous la forme d'un AJs à coeur. Malgré une relance avant moi, je m'engage facilement pour découvrir AJo en face et partager les blindes.

Ma dernière opportunité sera un magnifique AKs à coeur après deux limpers. Je suis payé par le premier limper qui a limpé Q7s. Et oui, ne pas avoir de stack a un coût. Mon adversaire prend un 7 au flop et je sors comme un prince... Enfin, comme une merde. 

Anyway, ça m'a fait plaisir de repasser un peu de temps à la table. Je n'ai pas gaché de chatte ni ce carte sur ce tournoi. Je mange normalement, j'ai profité de la piscine, vu des bouts des magnifiques 1/4 de finale à Roland. La vie est belle.

Je suis passé à la salle de tournoi après mangé vers 21H00 pour constater qu'il y avait environ 35 joueurs sur le sat du soir, et donc pas mieux qu'un ticket. Du coup, je vais attendre demain que le 20000 ait fini de se vider. J'espère que ça fera venir du monde.

Tient, sinon, j'ai fait un petit calcul du rake sur les satellites. On est à 13%. C'est pas donné...

Ce soir, j'ai dinné avec quelques joueurs avec lesquels j'ai eu l'occasion de constituer un petit historique. Avec Matthieu, on s'est déjà sorti une fois chacun. Il tient le blog LastVegasPokerFood, et honnêtement, je lui souhaite meilleur chance dans les semaines à venir, car pour l'instant, il mange sont lot de bad beat à des moments clef assez déplaisants.

Carlos aka Kof lui tient le blog BlackKings. Et même si ça ne rigole pas pour lui plus que ça sur ce séjour, sa joie de vivre fait plaisir à voir. Ça fait plaisir de voir des joueurs qui ne vous agressent pas avec la liste de leur 15 derniers coups perdus. Son blog est très sympa, tourné vers les rencontres, à l'image du personnage.

Damien, aka MisterHyde22 est administrateur du site FrenchNoLimit. Vous y trouverez une communauté importante de joueurs organisant des championnats en microlimit avec quelques packages intéressant à la clef,  en plus des rencontres avec de nombreux joueurs (qui sont des vrais gens derrière leurs pseudos).

Marrakech, Day5: 2eme partie.

En écrivant la première partie de mon CR d'hier, je ne pensais vraiment pas que ce serait la meilleure partie de ma journée. Peu après avoir terminé ce CR, des douleurs commencent à monter au niveau du ventre et des reins. Et comme j'ai eu une alerte à Marseille une semaine avant de partir, et que je sais que j'ai un calcul au niveau d'un rein, j'envisage assez vite le pire. Après une heure de temporisation qui voit mon inconfort augmenter petit à petit, je me décide à appeler mon assurance pour ouvrir un dossier, puis je fais venir un médecin. Celui ci me dit qu'il pense que c'est plutôt gastrique que reinal, il me donne deux ou trois trucs à prendre, et me donne rendez vous le lendemain si ça ne va pas mieux. 

Pendant deux heures, je serai plié en deux devant Federer-Soderling. Pas de douleur vive, mais un bon gros mal de bide. Je finis par m'assoupir pendant une heure en fin d'après midi, et puis au réveil, la situation semble meilleure. Même si les aigreurs reviendront une partie de la soirée, elles passent assez vite, et j'arrive à me trainer jusqu'au buffet pour manger quelques pates.

Par contre, je n'ai pas pu aller jouer le satellite du soir, et je perds cette entrée. En même temps, si c'était pour ne pas voir la fin du premier niveau comme les deux derniers, ce n'est pas trop grave.

Ce matin, sans que ce soit la forme Olympique, ça va plutôt pas mal. J'ai déjeuné normalement, et jusqu'ici tout va bien.

Aujourd'hui, c'est le début du tournoi à 20000 dhs pour lequel je ne suis pas qualifié, et le début des satellites pour le 50000 dhs. Mon rendez vous est à 16h heure locale, et j'espère être en forme pour y être.

J'aurai 3 chances de me qualifier, même si ce ne sera pas évident. Il y aura un ticket toutes les 25 entrées. Il faudra déjà avoir beaucoup de chance. 

A suivre...




mardi 1 juin 2010

Marrakech Day 5: à l'envers

Record battu sur le premier satellite de la journée, vu que je n'ai joué 3 mains (les trois premières) et 8mn.

Première main dealée, de SB je complète derrière deux limpers avec AJo. Flop Q99rr où tout le monde check. Turn J. Je check call une mise de 200, puis check fold une autre mise river de 400. Déjà pas fantastique comme premier jeu.

2e main dealée: Je suis au bouton et c'est passé jusqu'à moi. Je relance 150 avec 86o, la Bb défend. Je Cbet à 225 sur Q72hh (et je n'ai pas de coeur). La BB paye. Le turn est le 5 de carreau. Je check derrière la BB avec mon tirage quinte. La rivière est le 4 de coeur qui me donne quinte et fais rentrer un 3e coeur. La BB check, je tente une value qu'il relance à tapis. J'hésite longtemps avant de passer ma quinte max. (Le joueur n'avait rien).

3e main dealée. Le CO ouvre à 225, et je trouve AA noirs. Je me contente de payer cette relance, déjà en mode gamble. La BB défend, puis check le flop QJ9hhd. Super !! Quel flop de merde. Je sens que je suis déjà dehors. Le CO CBet, je boite mes derniers 1500 jetons, la BB paye et le CO aussi. 

Le turn est le J de coeur (de mieux en mieux). check check de BB et CO. 

La rivière est un 4e coeur qui m'enlève tout espoir, surtout quand le CO fait tapis. Il montre AK dont l'as de coeur. Pas de regret, quelque soit la façon dont je le joue, je sors.
Après midi libre, reprise à 19h00.






Marrakech, Day 4

En ce Lundi qui marque le dernier jour du mois de Mai, deux satellites pour le 1800€ sont au programme. 

Je vais faire un nouveau deep run dans le premier, pour mourir à quelques places des tickets. Les satellites sont des Re-entry pendant 1h40. Ce qui signifie que si l'on saute, on peut re rentrer, mais à une autre table. Ce n'est donc pas à proprement parler un rebuy, car dans ce cas là, on peut essayer de récupérer ses jetons, en rachetant une cave pour jouer à la même place. De plus, il n'y a pas d'Add-On.

Je vais avoir la chance d'avoir quasiment triplé au bout de 35 mn.

Une relance de K5cc au bouton où la BB défend, puis donk sur un flop 22Jcc. Je vais float ses mises au flop, puis celle sur le turn qui est une Dame. La rivière est une doublante de la dame qui rentre ma couleur à trefle. Mon adversaire check et je suis du coup quasiment sûr qu'il a le J. Y a t il de la value a prendre pour ma couleur contre un Valet sur QQJ22 et trois trefles ? La réponse est oui. Mon adversaire, qui avait doublé à la première main,  paye mourant ma mise d'un tiers du pot.

Un tour plus tard, je relance KQo en position tardive, et le même adversaire défend. Sur le flop Kxy, il lead de nouveau le flop et le turn, et je me contente de payer. Il checke la rivière et je checke derrière pour voir son KT qui est insuffisant.

Toujours un peu plus tard, Papy (le joueur qui avait AQ dans le pot enorme du 500 AA, vs KK vs QQ où j'avais couché les JJ), est assis à ma droite et limp ma BB. Je checke K5s à coeur. 

Le flop vient K93 dont un coeur, et je paye sa mise. Sur le turn, il tombe un as de coeur et Papy pousse les 1600 qu'il lui reste. Il doit y avoir 1200 au milieu, et j'ai désormais 2e paire plus tirage couleur. Je dois avoir environ 6500 devant moi, et décide de gambler un peu, n'étant pas bien sûr de ce que peut avoir mon adversaire. Il me montre A9o, et je le sors en rentrant un coeur à la rivière. Mouais... Rétrospectivement, j'affine ma classification de ce joueur comme passif preflop (limp AQ utg, limp A9o en duel de blinde). Je pense que quand il mise, il a plutot quelque chose de respectable de ce que j'ai pu voir. (Par contre, il peut payer très light). Donc je suis rarement bien dans ce spot à mon avis. Après, j'ai des jetons , il n'y a que 4 tickets, j'ai des outs... Le gamble n'est pas forcément horrible. Le coeur est bienvenu en tout cas.

Par la suite, avec l'augmentation des blindes, mon très beau stack (par rapport aux autres joueurs, mais pas par rapport aux blindes), et que des poubelles, je vais préserver mes jetons et attendre une bonne opportunité. 

Je vais open push un A8s du CO en faisant confiance à mon image, puis refaire la même chose le tour suivant avec QQ. Ma paire de dames est payée par 88, et tient pour doubler et me donner un nouveau bol d'air à 20BB. 

Je vais de nouveau passer en mode serrure en ragardant les joueurs tomber comme des mouches. A ma gauche, il y a un jeune joueur que j'ai déjà vu à Agde et à Aix et qui sur ce satellite s'est montré collant, agressif et voleur. Du coup, vu ma profondeur je décide de ne pas trop me frotter. Plus tôt dans ce sat, j'ai perdu un pot en duel de blindes avec A8o ou j'ai limp sa BB, check call un flop Q75rr, puis abandonné sur son 2e barrel d'une petite carte. Il peut avoir 6 haut comme brelan dans ce spot. Mais que puis je faire d'autre. J'était près à pousser s'il avait relancé mon limp préflop, mais post flop, je ne me suis pas senti de check raise All In. Je n'ai pas une super équité, et j'ai des jetons. Mais ça aurait peut être été une bonne idée pour le calmer un peu. Anyway.

 Ce joueur va monter des jetons dans un spot ou il est de SB et call la relance du CO.
Il check raise AI un flop AT9. Il est payé par le relanceur qui montre TT, mais ça ne suffit pas face aux As de la SB. Du coup, ce joueur va toujours me couvrir en plus d'avoir la position sur moi.

Alors qu'il ne reste que deux tables, je vais trouver les AA et les KK, mais ma relance à 2.5BB va prendre deux fois les blindes. pour maintenir mon stack aux alentours de 15BB. Un ou deux tours à vide plus l'augmentation des blindes vont me laisser à 11BB lorsque l'on réunit à 9 joueurs pour la TF. Je vais trouver une paire de TT sur la première main pour pousser en position moyenne. Je suis payé par AQo qui me couvre  et va toucher un As, et c'est terminé pour moi.

Le soir, je vais perdre Internet vers 18h pour ne le retrouver que ce matin. Et c'est bien dommage, car ma soirée se révèle être une soirée libre.

J'arrive au 2e satellite de la journée et je m'assois à une table ou l'on est que 4 en attendant que d'autres joueurs arrive. Ca me permet de voir un joueur agressif que j'ai déjà joué et sorti sur le premier sat monter des jetons en quelques minutes.

Il raise en debut de parole, est payé deux fois, la BB squeeze à tapis, il fait tapis derrière avec QQ et laisse une blinde au joueur avec la paire de 88.

Main suivante, le joueur qui avait QQ limp UTG, tout le monde passe jusqu'à la SB qui complète à tapis. Le joueur de BB essaye d'isoler à 700 (sur blindes 25/50), et le joueur UTG re raise à tapis avec AJo. Il prend les 700 et achève la SB.

La main suivante, je relance à 150 KQo, tout le monde passe et le même joueur me relance à 650... Je me dis que ça commence à faire beaucoup, et que si ça continue comme ça, ça va être injouable. Je paye sa relance (1/4 de mon stack), et décide que si je touche top paire ou ventral plus deux over cards, une paire plus un ventral, je ne sortirai pas du coup. 

Le flop vient K65cc, je n'ai pas de trefle et mon adversaire check (c'est louche, mais il y a quelques mains qu'il peut avoir envie de check call, des QQ ou JJ, ou check raise AI (des AQ, ou Ax à trefle).Anyway... Pour moi, mon jeu est fait, je n'ai pas d'amélioration, je fais tapis et il snap call avec AK.

Temps de jeu, 13mn, ma soirée est libre. Je ne pouvais pas espérer aller loin dans tous les tournois auxquels je participait. En fin d'après midi, j'ai également perdu Sophie, les deux Sly, JPP et Marco qui sont rentrés en France. Ca me permet d'expérimenter le mode "Seul à l'étranger sur un tournoi de poker". Pour l'instant ça reste gérable. Il fait plus de 40°, c'est une préparation idéale pour Las Vegas.

Aujourd'hui, le programme est le même. Deux satellites pour le 1800€ à 13h et 19h (14h et 20h en france).