lundi 28 mars 2011

Parfois, L'Equipe m'inspire

Considéré par certains comme un torchon écrit par des beaufs pour les beaufs, et par d'autre comme la bible des quotidiens sportifs, le journal l'Equipe n'en reste pas moins incontournable pour qui veut s'informer sur l'actualité sportive en terrasse d'un café. Quand je dis incontournable, c'est bien sûr grandement lié à son monopole sur le marché. Mais ce quotidien a déjà été le medium de messages qui m'étaient directement destinés.

Je pense notamment à cette article qui racontait l'influence qu'avait eu Yannick Noah (mon idole de jeunesse) dans la victoire du PSG de la Coupe des Coupes. Une astérisque en bas de page faisait référence à un roman initiatique de Dan Millman, "Le Guerrier Pacifique" et je découvrais alors une série de romans et d'ouvrages qui m'ouvraient de nouveaux éléments de pensée et d'évolution. Un vrai tournant pour moi à une époque ou je subissais difficilement la fin de mes études.

Depuis, aucune révélation de cette ampleur ne m'est apparue grâce à ce journal. Mais il m'arrive souvent de tomber sur une interview d'un sportif ou d'un entraîneur dont le discours est inspirant, que ce soit pour le tennis, le poker, ou la vie de tous les jours. Les sportifs ne sont pas que des beaufs. 

Aujourd'hui, un évènement de ce type s'est de nouveau produit, sous la forme d'une interview de José Mourinho.  


(A propos de Benzema)


"Il y avait presque une obsession autour de lui: il fallait qu'il devienne un grand joueur, un joueur important du Real. Pour cela, on était presque tentés de lui faciliter la vie : O.K., tu ne joues pas très bien mais tu joues, tu ne travaille pas beaucoup mais tu dois jouer parce qu'on ne peut pas bloquer la progression d'un talent qui a coûté je ne sais combien de Millions d'euros! Moi je pensais exactement le contraire: tu vas y arriver, mais tu vas y arriver grâce à tes efforts, à ta persévérance, à ta conviction. Je ne vais rien te donner. Si tu ne gagnes pas, tu te noies. Mais si tu gagnes, tu sortira beaucoup plus fort de tout cela."



Je trouve ce passage très inspirant, parce qu'il s'adapte à toutes les situations en fait... Pour déchirer, il n'y a qu'une seule voie... Ne rien attendre de personne, et prendre son destin en main. Bien sûr, parfois il y a des coup de pouces du destin, des coups de chances, des cadeaux, des rencontres. Il faut savoir saisir les opportunités. Mais on ne peut pas se contenter d'attendre qu'un évènement se produise, il faut aller chercher ce que l'on veut.



Réaction de Benzema à la suite de cette période où Mourinho ne lui fait aucun cadeau: lors d'une mise au vert, il sollicite un entretient auprès de son coach et lui dit:



"Dis moi point par point quel type de comportement tu veux que j'adopte sur le terrain. Et je vais aller exactement dans la direction que tu désires. Je ne veux pas laisser passer ma chance à Madrid. Je veux réussir, je veux gagner." 



J'aime beaucoup la réaction de Karim. Il aurait pu attendre dans son coin qu'un évènement extérieur se produise. Il a pris les choses en main, et forcé son destin.


Mon titre avait en fait un double sens. L'Equipe le quotidien sportif, et l'équipe Marsteam, mon groupe de travail, mes potes, mes amis. Quand un soir de Janvier j'ai décidé de prendre une initiative (omg, quel fou je fais) de créer un groupe de travail, je n'avais aucune idée de ce que ça pourrait donner. A peine trois mois plus tard, c'est vraiment une grosse satisfaction. Il y a une bonne activité de beaucoup de membres, beaucoup de discussions très constructives, beaucoup de résultats très motivants. Beaucoup sont motivés, et font des efforts qu'ils n'ont jamais faits pour progresser. Je ne suis pas en reste. Mais c'est vraiment beaucoup plus facile de se motiver à travailler, d'échanger, de réfléchir sur différents aspects du jeu. Ça paye déjà, et ça paiera sans doute plus dans l'avenir. Ça ne fait aucun doute. 

Dans le poker comme ailleurs, les résultats durables sont le fruits du travail. Il n'y a pas de miracle. Si je suis optimiste aujourd'hui, c'est bien sûr parce que j'ai des résultats encourageants tous les mois depuis trois mois, mais aussi et surtout parce que je travaille régulièrement. Et le groupe de travail me fournit beaucoup d'énergie pour travailler. 

Marrakech terre promise

C'est la fin de notre séjour à Malte. Bizarrement, toutes nos pensées furent vite tournées vers Marrakech. En effet, l'aventure de Sylvain dans cet Unibet Open a tourné court. Lors de ma première visite à la poker room à la fin du premier niveau, je le retrouvais engagé dans un coup. Il relance à 175 UTG sur des blindes 25/50, et est payé 6 fois... Lorsqu'il cbet à 550 sur un flop K32 avec un tirage à coeur, je sais qu'il a sans doute bien accroché ce flop, et que son Cbet va faire du ménage. En effet, seul le bouton paye. L'as à turn ne ralenti personne: 2e barrel à 1500 de Sly et call du bouton. Le 6 de coeur à la rivière touche énormément la range du vilain, et Sly check. Le bouton mise alors 2k dans un pot de 5k... Ca sent le value bet de la couleur ou de la quinte... Sly paye mourrant avec son AK et contemple le Q5s à coeur du bouton.... Il vient de perdre un tiers de son stack... Je me sens alors l'âme d'un chat noir, et décide de le laisser tranquile quelques temps... Malheuresement, mon absence ne l'aidera pas plus, et en fin de journée, il finira par mourrir short stack, sa paire de valet rencontrant une paire de rois...

Quel rapport avec Marrakech ?? Notre équipe était engagée sur plusieurs fronts. Mohamed avait gagné il y a quelques semaines un package pour Marrakech lors d'une manifestation live Provence Poker / Marseille Holdem. Sa 2e place de ce freeroll entre amis lui avait permis de partir jouer trois satellites pour des tournois au Casino Es Saadi. Dès le 2e satellite, il prenait un ticket pour le Main Event à 1350€. Il enchainait Vendredi dernier par une qualification pour le jour 2 où 42 joueurs sur 145 avaient survécu. Le dimanche, alors que Malte était balayée par le vent et la pluie, toutes nos pensées étaient tournées vers le soleil marocain. A grands coups de F5, nous l'avons suivi rallier les places payées (top 20), puis la Table Finale à 9 joueurs, avant de le voir échouer en 9e place. Cette nouvelle table finale pour notre équipe lui permettra sans doute (?!) d'être du voyage à Las Vegas avec une grosse partie de l'équipe. Il signe la 5e table finale de l'équipe à Marrakech.

Et sinon, que s'est il passé à Malte?

Dès l'arrivée, ça a commencé assez fort. En descendant de l'avion, je m'aperçois que je n'ai pas imprimé le bon papier pour récupérer la voiture de location. Du coup, je ne sais même pas à quel compagnie je dois m'adresser. Heureusement, on chatte un WIFI gratuit dans l'aéroport, je retrouve le mail, ouvre le bon document, et me présente aux comptoir Europcar avec mon netbook. Tout s'arrange assez vite. Néanmoins, le mec au guichet à très bien vu que j'étais un gros fish. Alors que j'ai déjà tout réglé via internet, il entreprend de me faire payer 35€ pour l'essence. Je sens bien qu'il bluffe, et je lui dit que je ne veux pas payer ça. Il me rétorque que si si, et je ne m'embête pas à remettre de l'essence, je rapporte la voiture vide... Je ne connais même pas le prix de l'essence sur ce cailloux... Fuck, je finis par caller... Arrivé dans la voiture, je m'aperçois qu'il n'y a qu'un demi plein... En même temps, pour vider un réservoir (même petit), en trois jours, sur une île de 30km sur 30, il va falloir envoyer... Bon, déjà, l'essence coûte a peu prêt aussi cher qu'en France, mais ça reste un des plus mauvais move du séjour.

Ensuite, pour continuer à me faire aimer la voiture à Malte, je découvre (voyage à l'impro oblige), que les Maltais roulent à gauche. OK, c'est parti pour 30mn de rigolade. Pour une première, c'est l'enfer. 15km à faire pour aller de l'aéroport à l'hotel, avec le levier de vitesse à gauche, les rond points sur lesquels on tourne à l'envers, le levier de clignotant qui déclenche les essuies glace. Sans oublier Sylvain à coté de moi qui me tient le GPS de son IPhone à bout de bras... 

Finalement, on parvient à rallier le Hilton tant bien que mal. Je ne suis pas faché de garer enfin notre Hyundai Getz de luxe devant le Hilton, et derrière une Ferrari "m'as tu vu" au possible. Fin du stress. Ouaip, en fait apprendre à rouler à gauche sur un parcours que tu ne connais pas quand tu viens de laisser une empreinte carte bleue de 650€ en caution est un peu stressant. Nous récupérons une chambre magnifique, avec une salle de bain magnifique, un balcon et une vue magnifiques. L'organisation de L'unibet Open est impeccable. Aucune fausse note. Deux soirées en quatre soirs dans lesquelles les consommations sont gratuites. D'un autre coté, il faut bien ça pour me retenir deux fois une heure sur place. Musique de daube à fond, et une population largement orientée jeune boutonneux Scandinave qui n'ont pas attiré beaucoup de top modèles comme compagnes. Par contre, le quartier des bars est envahi le Samedi soir par des hordes de teenagers qui font un concours de la mini-jupe la plus courte. C'est vraiment effarant, mais plaisant. Mais effarant... Elles n'ont pas de parents toutes ces djeuns ??

Coté poker, les Unibet Open n'ont pas l'air d'être des spots fantastiques pour l'argent mort. Le field est relativement réduit (350 personnes étallées sur deux day 1), et il est composé de scandives aggro en masse, d'Allemands ou britaniques. Par ailleurs on a compté 3 ou 4 français se battant en duel avec un Portugais et un Maltais... Sylvain n'a pas vu un limp de la journée. 

Par ailleurs, les activtés auront été assez calmes. Le vendredi une balade le long de la marina, le samedi, un petit road trip avec Sylvain dans le Sud de l'île et à La Valette. Le Dimanche, epic fail de l'opération vidons le réservoir pour cause de pluie, tempête de vent, et Momo bouillant. Voilà, il y a peu de chance je m'installe un jour à Malte. C'est dans l'ensemble assez joli, mais on a vraiment vite fait le tour. Ca ressemble un peu à un mélange entre L'Italie du Sud, la Turquie, et la Tunisie que ce soit pour l'architecture, la langue, la population, le climat. Par contre, en ce qui concerne les prix, on est plus prêt de l'Italie que de la Turquie. Et oui, sur une île, il faut tout faire venir en avion ou en bateau. Ou alors, il faudrait que j'ai les moyens d'habiter au Hilton. J'ai adoré leur salle de sport énorme sur équipée/piscine/Sauna/Squash et leur buffet de petit déjeuné ou je me suis cassé le bide tous les matins à coups de saucisses, pommes de terres, beans, bacon, fruits, etc...

Voili voilou, cet article tapé durant le retour il y a maintenant deux semaines n'a pu voir le jour qu'aujourd'hui. En effet, après quasiment deux semaines de pause, il m'a bien fallu me défouler pendant deux semaines sur les tables online. Ce mois court se passe pour l'instant pas mal. Plus d'infos lors du bilan de Mars (qui devrait logiquement sortir avant cet été, on ne se refait pas...)

jeudi 10 mars 2011

On vient, on gagne, et on s'en va...

J'ai un peu l'impression que cela fait des mois que je n'ai pas bloggué. Même si c'est exagéré, on n'en est pas loin non plus.

Entre ma pause fin Janvier, et ma pause début Mars, je me suis un peu noyé dans le poker. Après un mois de Janvier que je trouvais trop light en volume, j'ai mis les bouchées doubles en Février. Le problème, c'est que je n'ai pas fait grand chose d'autre. Du coup, le déséquilibre est vite arrivé lorsque je me suis attaqué à un bonus de 500€ à clearer en une semaine. Cette épreuve me demandait d'obtenir environ 6 fois plus de points de fidélité que mon rythme moyen. Tout y est passé: Passage de 6 à 8 tables, suppression des jours de repos, suppression des sessions de tournois pour les remplacer par du cash game, fin de la NL50 pour ne jouer que de la NL100 et ouverture des tables pour doubler les points fidélité... Peine perdue. Au bout de 4 jours de Stakhanovisme, je jetais l'éponge, épuisé psychologiquement. Je me contentais de 360€ sur les 500. Ca aura été le mois des bonus (près de 700€) et du good run (à deux jours près). Je finis le mois à +2800 (bonus compris) alors que je pointais 700€ plus haut deux jours plus tôt. Anyway, je suis entre 3500 et 4000 de gains en cash game depuis le début de l'année. Je suis sur la bonne voie. Coté tournoi, j'ai repris un peu de rythme, fait quelques deep run, tout en restant globalement négatif. Par contre, j'ai revu pas mal de mes deep run et trouvé pas mal d'erreurs. J'ai aussi trouvé pas mal de zones de stack dans lesquelles je galère bien. Du coup, je sais quoi bosser.

A propos de bosser, le groupe de travail tourne bien. Il y a une émulation qui est vraiment bonne entre nous, que ce soit en cash game ou en tournoi. Sessions parallèles sur skype, session croisées joueur / spectateur, discussions de mains, vidéos, revue de base de données, travail de range... Beaucoup de choses ont été évoquées. Et c'est vraiment excellent.

Dans le rush de Février, j'ai malheureusement sacrifié assez souvent le sport. Ce qui a eu les mêmes conséquences que d'habitude. Augmentation de ma consommation de tabac, malbouffe, mauvais sommeil, et une forme vraiment mauvaise au moment de finir le mois.

A l'heure ou je vous parle, je suis dans l'avion pour Malte. J'accompagne Sly qui a gagné un package pour jouer l'unibet Open. Je n'ai pas prévu de jouer. 1500€ pour une structure moyenne, c'est beaucoup, beaucoup trop cher. Les side event sont des boucheries. Du coup, je vais visiter l'ïle, prendre des photos et suivre Sylvain. Je lui souhaite que l'étoile qui veille sur notre équipe depuis trois ans soit en forme ce week end encore. Le week end dernier, j'étais à Lyon avec Raph (K_raf) et Simon (TeamVTC) pour jouer le Partouche Deepstack au Lyon Vert. Une structure magnifique (50k jetons, niveaux d'une heure, debut 25/50) , un field de 500 joueurs, et un tournois sur 3 jours et 35h de jeu. Je me suis arrêté en plein milieu, au bout de 18h de jeu, juste après le dinner break du Day2. Je me suis régalé, même si je n'ai pas été assez bon pour surmonter pas mal d'évènements contraires.

Une table de départ pas si facile: Alain Roy, Florian Desgouttes, Mafiadu42 sont à ma table. Par ailleurs, on trouve aussi un joueur décent, un joueur assez actif à ma droite, mais que j'ai trouvé un peu trop loose, un papy cash game old scool, et un énorme fish. Bon le premier problème, c'est que quand le fish touche 5 fulls, en deux heures, forcément, c'est pas facile de lui prendre des jetons. J'ai fait deux couleurs dans ces deux premières heures toutes les deux battues. Les deux premières heures passées, j'ai touché quelques jeux pour remonter au dessus du stack de départ et finir le day 1 à 66k. Raph finit à 35k après avoir passé la journée sur une table horrible ou il fallait des cartes pour gagner un coup, et ça ne lui a pas souri. Simon finit le Day1 en bombe et passe de 10k à 86k dans la dernière heure, après 11 heures cauchemardesques.

Mon jour 2 ne se passe pas beaucoup mieux. QQ contre AA d'entrée. Heureusement, AA est chez UTG+1 qui sur relance UTG. Du coup, je ne sais pas quoi faire. Je n'arrive pas à jeter ma 2e pocket supérieure à 99 du tournoi, et je n'arrive pas à pousser. Je call donc pour voir un flop As haut et abandonner, tout comme UTG. Le sur relanceur initial montre AA.

Je vais ensuite yoyoter pendant deux niveaux avant d'apercevoir un rush sous la forme d'un bluff, suivi d'une paire d'as avec laquelle je suis sur relancé dans parvenir a embarquer mon adversaire à tapis, et un AQ à tapis preflop contre A6 dans un pot 4bet à tapis. Malheureusement, je vais perdre ce dernier coup, rater le gros bol d'air et m'engluer dans un shortstacking vain. Ma lente agonie se termine un peu après manger.

Seul Raph passe le jour 2, Simon sautant juste avant de manger. Après un Dimanche en famille, je finirait tout de même par me rendre au casino, pour retrouver Simon et suivre Raph qui entre en TF. La soirée et le tournoi se finissent admirablement puisque Raph deale à 4 et remporte le plus gros prix. Une nouvelle ligne à son palmarès, et à mon avis, ce n'est pas fini. Une nouvelle ligne au palmarès de Marsteam / la Famiglia.

En rentrant de Malte, je vais me poser un peu sur Marseille jusqu'à fin Main. Je monterai faire le Deepstack Partouche à Forges les eaux, puis le DSO à Cannes avant de repartir à Vegas avec toujours plus ou moins les mêmes. D'ici là, j'aimerai bien progresser un chouille en cash game, et maintenir le cap actuel (avec des shoot en NL200?) et passer un cap en MTT.

Coté ciné, je suis sur un très très gros run: Brothers, puis Avatar, puis Black Swann. En attendant True Grit et King's Speech qui sont immanquables.

mercredi 2 mars 2011

Bientôt de retour en live ....

... à Lyon pour le Partouche Deepstack. Je monte avec Raph et Simon pour essayer d'ajouter une ligne au palmarès de marsteam.

Lunettes, casque, MP3 affutés. Motivation à bloc. Le chercheur d'or est paré...



Et sinon des news un peu plus récentes que le 17 Janvier ?? Voui, ça va venir. Je prend 15 jour de pause pour aller à Lyon puis à Malte. Je pense bien prendre le temps pour vous raconter un peu ce qu'il s'est passé les 6 dernières semaines.